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Un travail essentiel sur les lois canadiennes concernant la prostitution

21 March 2022
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« Je suis heureux de faire partie de cette équipe. » Ce sont les mots d'un courriel entre des membres du personnel de l’AEC qui ont travaillé à la rédaction du mémoire de l’AEC sur les lois actuelles sur la prostitution, qui sont, selon nous, un outil essentiel dans la lutte contre l'exploitation sexuelle.

L'AEC a soumis son mémoire le 25 février au Comité parlementaire sur la justice et les droits de l'homme qui examine la Loi sur la protection des communautés et des personnes exploitées.

C'est un travail important, rendu possible par les donateurs de l'AEC - les membres parfois invisibles mais toujours essentiels de notre équipe. Ces lois sont destinées à protéger les personnes au Canada qui sont exploitées sexuellement. Elles sont destinées à protéger et à promouvoir la dignité humaine et l'égalité. 

Le mémoire de l'AEC (et tout le travail et la recherche qu'il représente) a été un moment pour les évangéliques canadiens de s'exprimer en faveur des filles et des femmes qui risquent d'être exploitées et qui sont prostituées dans notre pays. Lorsque l'AEC soumet un mémoire comme celui-ci, il est bon de faire une pause et de considérer les milliers d'amis et d'affiliés de l'AEC qui se tiennent avec nous, comme nous nous tenons avec ceux avec qui nous cheminons sur la voie de la miséricorde et de la justice.

En tant que Chrétiens, nous recherchons le bien-être de ceux qui sont prostitués et qui sont vulnérables à l'exploitation. Nous voulons faire respecter la dignité humaine de ces personnes. Personne n'a le droit d'acheter l'accès au corps d'une autre personne.

Nous savons que la prostitution n'est pas simplement une série d'interactions entre l'acheteur et l'acheté qui existent indépendamment les unes des autres. Elle fait partie d'un système d'exploitation qui repose sur des inégalités structurelles. Elle exploite les vulnérabilités.

L'entrée dans la prostitution est souvent le résultat de multiples facteurs de risque et de facteurs socio-économiques tels que la pauvreté, les problèmes de santé mentale, le handicap, l'éclatement ou la perturbation de la famille, le départ précoce du foyer, la prise en charge par l'État ou des antécédents d'abus ou de négligence dans l'enfance. Ces facteurs se conjuguent pour créer les conditions dans lesquelles une femme ou une fille a le sentiment de n'avoir aucun autre choix véritable dans sa vie, comme si la prostitution était sa seule ou sa meilleure option de survie.

Prêter attention à cela fait partie de notre travail et de notre vocation en tant qu'évangéliques au Canada.

Nous devons prêter attention au fait que la plupart des victimes d'infractions liées au commerce du sexe sont des femmes, 94 pour cent selon les statistiques les plus récentes. Et ce sont souvent des jeunes femmes. Plus de 4 victimes sur 10 d'infractions violentes comportant au moins une infraction liée au commerce du sexe sont âgées de 12 à 17 ans. Les femmes et les filles autochtones sont fortement surreprésentées en raison, du moins en partie, des effets durables de la colonisation et du système des pensionnats. Les femmes et les filles autochtones ne représentent que quatre pour cent de la population, et pourtant elles constituent la majorité des victimes de la traite et de la prostitution dans les rues du Canada. Ce constat est alarmant et requiert notre attention et notre action. En fait, une étude sur l'exploitation sexuelle et la traite des personnes autochtones à Winnipeg a révélé que l'âge moyen d'entrée dans l'exploitation sexuelle était de 13,8 ans et que la plupart des participants restaient en place en moyenne 9,75 ans.

Lorsqu'il y a des Canadiens qui vivent dans la pauvreté, qui n'ont pas les moyens de se loger, qui sont victimes de racisme et de marginalisation ou qui manquent de soutien social, nous devons réagir en proposant de véritables options pour répondre à ces besoins, plutôt que d'accepter la vente de la sexualité de la personne comme réponse.

L’AEC est appelée à ce travail et, avec votre aide, nous sommes en mesure de le faire. Le Canada peut et doit faire mieux que d'accepter la prostitution comme une solution à la pauvreté, au racisme et à une série d'autres problèmes sociaux sous-jacents. Les lois actuelles sur la prostitution, la Loi sur la protection des communautés et des personnes exploitées, sont un outil essentiel pour lutter contre l'exploitation sexuelle. Nous vous tiendrons informés des résultats de l'étude du Comité parlementaire de la justice.

Comment vous pouvez aider

  • Restez au courant de cette question et de bien d'autres sur TheEFC.ca.
  • Demandez à votre député de soutenir les lois sur la prostitution. Voir TheEFC.ca/Prostitution-Law-Review.
  • Y a-t-il quelqu'un qui travaille avec des personnes prostituées, ou des personnes en situation de vulnérabilité, que vous pourriez aider dans votre propre communauté?
  • Priez avec nous pour que le gouvernement prenne en compte les recommandations du rapport de l'AEC. Lisez-le sur TheEFC.ca/Prostitution
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