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L’AEC demande le statut d'intervenant dans une affaire de liberté religieuse

29 January 2021
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L’AEC demandé le statut d'intervenant dans une affaire à venir au Manitoba concernant un étudiant en médecine qui a été suspendu par l’université en raison de ses opinions personnelles pro-vie en matière d’avortement. 
 
Rafael Zaki est un chrétien copte qui fréquentait la Faculté de médecine Max Rady de l'Université du Manitoba avant d'être expulsé en août 2019 pour inconduite non académique. Les accusations d’inconduite professionnelle ont été portées contre lui parce qu'il avait exprimé son point de vue (via des messages sur Facebook) sur l'avortement et la possession d'armes à feu.
 
Dans une déclaration sous serment déposée à la Cour du Banc de la Reine du Manitoba après son expulsion, Zaki a écrit : « Être un chrétien copte est l'essence même de mon être, et je ne peux être séparé de ma foi ». Il a également souligné dans l’appel qu’il a interjeté et qui a ensuite été rejeté, que les propres politiques de l'université ne permettent pas à cette dernière de réglementer ou de restreindre le contenu des médias sociaux mis en ligne par les étudiants, à moins que « les questions concernant l'université soient un point important de la communication », ce qui n'était pas le cas de Zaki. Il partageait ses propres opinions contre l'avortement.
 
Zaki a déclaré que sa position pro-vie, qui est la question sur laquelle l’AEC interviendra, découle de sa foi, qui est un droit garanti par la Charte au Canada.   
 
On a demandé à Zaki de s'excuser pour ces propos, ce qu'il a fait à de nombreuses reprises, mais le problème pour l'université semble être que Zaki n'a pas réellement changé d'avis sur ces questions, qui ont été définies comme « misogynes et hostiles aux femmes » et ont eu un « impact négatif sur l'environnement d'apprentissage et de travail ».
 
Commentant cette affaire, Zaki a déclaré : « L'université a violé mes droits en m'expulsant de la faculté de médecine parce que je n’ai pas voulu changer mes convictions fondamentales ». La Société pour la liberté académique et l'érudition a commenté le cas dans une lettre ouverte à l'université : « Il est depuis longtemps admis que les évaluations de la conduite professionnelle d'une personne doivent être basées sur le comportement de cette personne, et non sur ses croyances.... En expulsant des étudiants en raison de leurs convictions, l'université du Manitoba semble prête à rejeter cette longue tradition de liberté démocratique. »
 
Il est très inquiétant qu'une faculté de médecine puisse expulser un étudiant parce qu'il est pro-vie, même après qu'il ait volontairement retiré les déclarations de ses médias sociaux personnels et qu'il ait répondu à des demandes répétées d'excuses. Le problème pour la faculté semble être qu'il ne répudierait pas ses opinions personnelles, profondément ancrées dans sa foi. L’AEC se prépare à comparaître devant les tribunaux en tant qu'intervenant si ce statut lui est accordé, avec notre partenaire dans cette affaire, l'Église copte du Canada.
 
En août dernier, Zaki et son avocat ont déposé un avis de demande de révision judiciaire auprès de la Cour du Banc de la Reine du Manitoba. Sa demande de pouvoir poursuivre ses études pendant la durée de l'affaire a été rejetée.   
 
L’AEC demandera à la cour d'examiner si le simple fait d'avoir certaines opinions sur certaines questions peut devenir un motif de refus d’accès des citoyens à une université. Nous présenterons les conséquences très graves et néfastes pour notre société qu’une telle décision aurait si ce que les citoyens pensent de l'avortement et des questions de ce genre rend certains d'entre nous inadmissible à certains postes ou institutions, qu'il s'agisse d'un lieu de travail ou d'un lieu d'études.   
 
Entre-temps, l'équipe de l’AEC travaille également sur le projet de loi C-6, qui vise à interdire la thérapie de conversion au Canada, en demandant des amendements au projet de loi pour sauvegarder la liberté religieuse et l'expression en clarifiant la définition de la thérapie de conversion dans le projet de loi.   
 
Nous travaillons également sur le projet de loi C-7, l'extension de l'assistance médicale aux mourants, en plaidant pour la protection des Canadiens vulnérables. Et notre travail se poursuit sur la pornographie, la liberté religieuse et d'autres questions. Veuillez consulter la rubrique « Sur la Colline du Parlement » dans le présent bulletin et visiter notre site web pour des mises à jour plus détaillées sur certaines de ces questions.
 
Comment vous pouvez aider
  • Faites un don à l’appui du travail de l’AEC pour des cas comme l'intervention dans l’afffaire Rafael Zaki, dont l'issue a des répercussions sur la liberté de religion des Canadiens pro-vie ou de toute personne ayant une opinion que d'autres trouvent gênante.
  • Partagez ce numéro de Canada Watch avec d'autres personnes qui pourraient être préoccupées par la liberté de religion au Canada.
  • Visitez souvent le site www.TheEFC.ca pour obtenir des mises à jour, et inscrivez-vous à notre courriel hebdomadaire, le EFC Update.

Author: De « Canada Watch » février-mars 2021