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An interfaith call for a palliative care strategy for Canada

19 April 2017
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We hope that all Members of Parliament will vote for Bill C-277 when it comes before the House.

By Shimon Koffler Fogel, Bruce Clemenger, Douglas Crosby, Imam Sikander Hashmi. Originally published in The Hill Times, April 19, 2017.

Canada is overdue for a well-funded, national initiative to improve palliative care access and quality. An important first step is for Parliamentarians to vote for Bill C-277, introduced by MP Marilyn Gladu, which calls for the development of a pan-Canadian palliative care strategy.

How a country cares for its most vulnerable reflects our national values and priorities. Those approaching the final stage of life are, unquestionably, among our most vulnerable. While much of the conversation around end-of-life issues in Canada has focused on what is often referred to as “medical assistance in dying”, far too little attention has been paid to palliative care.

As a comprehensive approach to end-of-life challenges, palliative care combines pain management with efforts to attend to a patient’s psychological, emotional, social, and spiritual needs, as well as caregiver support. There is a broad consensus across the political spectrum that palliative care is an indispensable part of our health care system and should be available to every patient who desires it.

We affirm the World Health Organization’s definition of palliative care, as well as the official positions of the Canadian Society of Palliative Care Physicians, the Canadian Hospice Palliative Care Association, and the Canadian Medical Association that the practice of palliative care does not include interventions which intentionally cause the death of the patient. This has been central to the philosophy of palliative care and is a fundamental distinction that must be maintained. 

Indeed, the proportion of Canadians likely to seek palliative care far exceeds those who would request medical assistance in dying. Unfortunately, the Canadian Hospice Palliative Care Association (CHPCA) has estimated that a mere 15 to 30 per cent of patients nearing end of life have access to palliative care. For those who have access to palliative care, the CHPCA observes that patients currently pay around one-quarter of associated costs.

According to the CHPCA, “compared to usual acute care, hospital-based hospice palliative care may save the health care system approximately $7,000 to $8,000 per patient.”  While economic figures reveal the significant cost-savings associated with palliative care, our interest in this issue is rooted not in dollars and cents, but in the incalculable worth of every person.

This is why we and other faith community leaders came together in June of last year to call on the government of Canada to develop a pan-Canadian palliative and end of-life care strategy. Our faith traditions instruct that there is meaning in supporting people at the end of life. Visiting those who are sick, and caring for those who are dying, are core tenets of our respective faiths and reflect our shared values as Canadians. Compassion is a foundational element of Canadian identity, and it is therefore incumbent on elected officials at all levels of government to support a robust, well-resourced, national palliative care strategy.

This requires increasing the availability of hospice and palliative care in all settings and improving the quality and consistency of services provided. The government should also explore ways to expand support for family caregivers, such as through flexible financial and tax benefits. A comprehensive approach to palliative care must include measures to empower those at the centre of supporting loved ones reaching life’s end, and who in turn play an indispensable role in the system.

As Health Minister Jane Philpott observed: “As a physician, I’ve witnessed the vital role palliative care plays in our health care system, providing much needed support to patients and their families at one of the most difficult times of their lives. Whether it is provided at home, in a hospice or medical institution, palliative care is critical to an effective health care system.”

We couldn’t agree more. We hope that all Members of Parliament will vote for Bill C-277 when it comes before the House, as a critical first step toward addressing the need for palliative care for all Canadians.

Bruce Clemenger is the president of The Evangelical Fellowship of Canada; Shimon Koffler Fogel is the CEO of the Centre for Israel and Jewish Affairs; Douglas Crosby is the bishop of Hamilton and president of the Canadian Conference of Catholic Bishops; Sikander Hashmi is writing on behalf of the Canadian Council of Imams. 

Appel interreligieux pour une stratégie de soins palliatifs au Canada

Le Canada attend depuis trop longtemps une initiative nationale adéquatement financée visant à améliorer l’accès et la qualité des soins palliatifs au Canada. Une première étape importante est que les parlementaires votent l’adoption du projet de loi C-277, déposé par la députée fédérale Marilyn Gladu, qui prévoit l’élaboration d’une stratégie pancanadienne de soins palliatifs.

La manière dont un pays prend soin de ses personnes les plus vulnérables exprime nos valeurs et nos priorités nationales. Les personnes qui approchent l’étape finale de la vie sont sans aucun doute au nombre des plus vulnérables d’entre nous. Bien que les discussions entourant les questions de fin de vie au Canada portent en grande partie sur ce qu’on appelle souvent l’« aide médicale à mourir », trop peu d’attention a été portée aux soins palliatifs.

Dans le cadre d’une stratégie globale pour aborder les difficultés de fin de vie, les soins palliatifs allient la gestion de la douleur aux efforts déployés pour veiller aux besoins psychologiques, affectifs, sociaux et spirituels du patient, de même que le soutien aux aidantes et aidants. Il y a un large consensus dans tout l’éventail politique que les soins palliatifs sont une partie indispensable de notre système de soins de santé et devraient être accessibles à chaque personne qui les désire.

Nous approuvons la définition des soins palliatifs donnée par l’Organisation mondiale de la santé, ainsi que les déclarations officielles de la Société canadienne des médecins de soins palliatifs, de l’Association canadienne de soins palliatifs et de l’Association médicale canadienne selon lesquelles la pratique de soins palliatifs n’inclut pas des interventions qui causent intentionnellement la mort du patient. C’est un principe en coeur de la philosophie des soins palliatifs et c’est une distinction fondamentale qui doit être maintenue.

De fait, le nombre de Canadiens et de Canadiennes qui demanderont probablement des soins palliatifs dépasse de loin ceux qui demanderont l’« aide médicale à mourir ». Malheureusement, l’Association canadienne des soins palliatifs (ACSP) estime qu’à peine 15 % à 30 % des patients qui approchent la fin de leur vie ont accès à des soins palliatifs. Quant aux personnes qui ont accès aux soins palliatifs, l’ACSP note qu’elles paient actuellement environ un quart des coûts qui s’y rattachent.

Selon l’ACSP, [traduction] « comparativement aux soins aigus habituels, les soins palliatifs de fin de vie à l’hôpital peuvent faire économiser au système de soins de santé environ 7 000 $ à 8 000 $ par patient ». L’ACSP cite également une étude de l’Ontario qui estime que l’expansion des soins palliatifs à domicile pourrait faire économiser de 191 à 385 millions de dollars par année en coûts de soins de santé. Elle indique que les résidences de soins palliatifs sont beaucoup plus économiques que les établissements de soins aigus, les coûts quotidiens étant respectivement d’environ 400 $ plutôt que 1 000 $.

Bien que les chiffres révèlent les économies considérables que procurent les soins palliatifs, notre intérêt dans la question n’est pas fondé sur l’argent, mais sur la valeur incalculable de chaque personne.

C’est pourquoi nous nous sommes réunis en juin dernier, avec d’autres dirigeants de communautés confessionnelles, pour demander au gouvernement du Canada d’élaborer une stratégie pancanadienne de soins palliatifs et de soins en fin de vie. Nos traditions religieuses enseignent que le soutien des personnes en fin de vie a un sens. La visite des malades et le soin des mourants sont des principes fondamentaux de nos croyances respectives et expriment nos valeurs communes en tant que Canadiens et Canadiennes. La compassion est un élément de base de l’identité canadienne; par conséquent, il incombe aux dirigeants élus à tous les échelons de gouvernement d’appuyer une stratégie nationale de soins palliatifs qui soit énergique et dotée de ressources suffisantes.

Cela suppose l’élargissement de l’accès aux soins palliatifs et aux centres de soins palliatifs dans tous les milieux, et l’amélioration de la qualité et de la constance des services fournis. Le gouvernement devrait aussi rechercher des moyens pour améliorer le soutien aux aidantes et aidants naturels, notamment sous forme d'avantages financiers et fiscaux souples. Une stratégie globale de soins palliatifs doit inclure des mesures pour habiliter les personnes qui sont responsables du soutien d’êtres chers qui sont au terme de leur vie, car elles jouent elles-mêmes un rôle indispensable dans le système.

Il est encourageant que le budget fédéral 2017 accorde 6 milliards de dollars pendant une décennie pour les soins à domicile; le gouvernement signale que grâce à cette somme, les Canadiens et Canadiennes peuvent s’attendre à un accès amélioré aux soins à domicile, communautaires et palliatifs. Il est essentiel qu’Ottawa assure la coordination avec les provinces pour dispenser ces fonds efficacement, en veillant particulièrement à ce que tous les Canadiens et Canadiennes, quel que soit leur lieu de résidence, peuvent avoir accès aux soins palliatifs.

Comme l’a indiqué la ministre de la Santé, Jane Philpott : « Étant moi-même médecin, j’ai été témoin du rôle essentiel que jouent les soins palliatifs dans notre système de santé. En effet, ils donnent aux patients et à leur famille le soutien dont ils ont tant besoin pendant une des périodes les plus difficiles de leur vie. Les soins palliatifs, qu’ils soient offerts à la maison, dans un centre de soins palliatifs ou à l’hôpital, sont indispensables à un système de santé efficace. »

Nous sommes entièrement d’accord. Nous espérons que tous les parlementaires fédéraux voteront en faveur du projet de loi C-277 quand il sera présenté à la Chambre, comme première étape essentielle en vue de répondre aux besoins de soins palliatifs pour tous les Canadiens et Canadiennes.

Bruce Clemenger est président, Alliance évangélique du Canada; Shimon Koffler Fogel est directeur général, Centre pour Israël et les affaires juives; Mgr Douglas Crosby, O.M.I., est évêque de Hamilton et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada; et Imam Sikander Hashmi est du Conseil canadien des imams.

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